La fortune d’Elon Musk : comment sa richesse de milliards de dollars évolue et se décompose

Je me surprends parfois à penser que notre rapport à l’argent est une affaire passionnante. Surtout quand l’argent se compte en centaines de milliards. Vous savez, ces sommes vertigineuses qui font tourner la tête et relativisent le montant de nos découverts bancaires. Entre deux tasses de café noir ce matin, j’ai plongé dans les chiffres qui composent la fortune d’Elon Musk. Une plongée qui donne le vertige et qui, je l’avoue, me laisse partagée entre fascination et cette petite colère joyeuse qui m’anime quand je constate les inégalités de notre monde.

Fortune de Musk : une richesse aussi volatile que controversée

Envisagez pouvoir perdre 8 milliards de dollars en une seule journée et continuer à être l’homme le plus riche de la planète. C’est la réalité d’Elon Musk, dont la fortune a atteint des sommets historiques en dépassant les 400 milliards de dollars fin 2024. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne le tournis. Et pourtant, en avril 2025, sa fortune est redescendue sous la barre des 300 milliards. Une perte de 150 milliards en quelques mois qui ne l’empêche pas de rester confortablement installé devant Jeff Bezos et ses 196 milliards.

Ce qui me captive, c’est cette volatilité extrême de sa richesse. Quand l’action Tesla s’envole, sa fortune explose. Quand elle dégringole, des dizaines de milliards s’évaporent. En une seule séance, le 9 avril dernier, il a gagné 36 milliards suite à l’annonce de Trump d’une pause sur les droits de douane. Vous et moi nous inquiétons pour nos fins de mois, pendant que lui voit sa fortune fluctuer du montant du PIB d’un petit pays.

Pour vous donner une idée de l’ampleur de cette richesse, voici quelques comparaisons édifiantes :

  • À son pic, sa fortune équivalait au 32e PIB mondial (supérieur à celui du Danemark)
  • Il pourrait dépenser 1 million de dollars quotidiennement pendant 1224 ans
  • Un Américain devrait travailler plus de 3 millions d’années au salaire moyen pour l’égaler
  • Un Français aurait besoin de 3,5 millions d’années de travail pour atteindre la fortune de Bernard Arnault

Franchement, quand je lis ces chiffres, j’oscille entre l’absurdité et cette impression que notre système économique a perdu la raison. Ces fortunes ne sont plus de l’argent réel, mais des constructions financières abstraites qui défient l’entendement.

La chute en bourse de Tesla menace l’empire financier

Si vous possédez une Tesla, vous faites peut-être partie de ces propriétaires qui commencent à ressentir ce que certains appellent le « Tesla shame ». Cette honte d’être associé à une marque dont le patron multiplie les positions controversées. Je ne juge pas, mais force est de constater que les ventes mondiales de Tesla ont chuté de 13% au premier trimestre 2025. Et c’est bien pire en Europe avec -50% en Norvège, -76% en Allemagne et même -70% en Australie.

L’action Tesla, qui représente environ 60% du patrimoine de Musk, a dégringolé de 42% depuis le début de l’année. Même en Californie, berceau de la marque, les ventes ont reculé de 11%. Les raisons? Une concurrence chinoise féroce, des constructeurs traditionnels qui rattrapent leur retard, et des modèles Tesla qui commencent à faire leur âge face à une concurrence plus innovante.

Région Baisse des ventes Tesla (T1 2025)
Mondial -13%
Norvège -50%
Allemagne -76%
Australie -70%
Californie -11%

Je trouve particulièrement intéressant d’observer comment les choix personnels et politiques d’un PDG peuvent impacter directement la valeur d’une entreprise. Quand Musk tweete, ce n’est pas juste un homme qui s’exprime, c’est des milliards qui se jouent sur les marchés. Ce qui nous amène à cette question que je me pose souvent : à quel moment la responsabilité d’un dirigeant envers ses actionnaires devrait-elle limiter sa liberté d’expression personnelle?

Des participations stratégiques au-delà de Tesla

Si je devais décomposer la fortune de Musk, je vous dirais qu’elle est bien plus diversifiée qu’on ne le pense. Tesla n’est que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, son empire financier repose sur sept entreprises majeures, chacune valorisée à des dizaines de milliards.

SpaceX, valorisée à plus de 150 milliards de dollars, constitue son deuxième actif majeur. Avec 42% du capital, sa participation vaut environ 140 milliards. Sa nouvelle entreprise d’intelligence artificielle, xAI, a atteint une valorisation de 50 milliards de dollars en un temps record. Musk en détient 54%, soit environ 25 milliards.

L’acquisition de Twitter (devenu X Corp) pour 44 milliards a été moins glorieuse. Selon Fidelity, le réseau social aurait perdu 70% de sa valeur. Sa participation de 79% ne vaudrait plus qu’environ 10 milliards. À ces investissements s’ajoutent des participations dans Neuralink (implants cérébraux) et The Boring Company (tunnels souterrains).

Le plus étonnant dans cette fortune colossale? Musk ne touche aucun salaire fixe de ses différentes entreprises. Il vit à crédit, mettant en gage ses actions (58% de ses actions Tesla sont gagées) pour des prêts personnels qui peuvent atteindre 3,5 milliards de dollars. Une façon bien particulière de gérer sa richesse qui lui permet notamment d’éviter certains impôts.

En examinant ces chiffres, je me dis que nous n’avons pas le même rapport à l’argent. Pendant que je compte mes points de fidélité au supermarché, Elon Musk est devenu particulièrement le plus grand donateur politique de l’histoire américaine avec 270 millions versés pour soutenir Trump. C’est un autre monde, n’est-ce pas? Un monde où l’on jongle avec les milliards comme d’autres avec leurs tickets restaurant.

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