RSA et prime d'activité : vers des outils de surveillance ?

RSA et prime d’activité : vers des outils de surveillance ?

En matière de solidarité, notre cher pays a toujours su montrer un visage humaniste, prêt à tendre la main aux plus nécessiteux. Ah, la douce France, berceau de la solidarité à la source, notamment avec des dispositifs tels que le RSA et la prime d’activité. Mais dans l’ombre des bonnes intentions d’Emmanuel Macron et de ses acolytes, se cache-t-il un dragon prêt à cracher le feu de la surveillance sur les allocataires ?

La réforme du rsa, ou comment pimenter la vie des allocataires

Qui aurait cru que la réforme du RSA prévue pour 2024 serait une source non négligeable d’angoisse ? La grande innovation de notre époque réside dans l’accès en temps réel aux données des allocataires. Finies les déclarations trimestrielles ou annuelles, bonjour l’omniscience administrative ! L’algorithme tout-puissant des CAF aura désormais un œil sur vos revenus, quasiment au moment où vous posez votre stylo après avoir signé votre contrat de travail. On savait que Big Brother aimait regarder par le trou de la serrure, mais de là à compter nos sous…

Face à ces changement radicaux, des voix s’élèvent. La Quadrature du Net, toujours prête à enfiler son armure pour défendre la veuve et l’orphelin numérique, tire la sonnette d’alarme. La surveillance devient-elle le nouveau hobby de l’État français ? Quant à notre fidèle institution, la Caisse nationale d’allocations familiales, elle assure, main sur le cœur, que ces données ne serviront qu’à améliorer le service. Bien sûr, et mon chat a un diplôme en cybersécurité.

Les inquiétudes de surveillance, une paranoïa justifiée ?

Ah, l’équilibre entre efficacité administrative et respect de la vie privée, ce vieux débat qui date d’avant même que notre cher Emmanuel Macron soit en couche-culotte. La surveillance des personnes en situation précaire devient un sujet brûlant. À croire que recevoir une aide financière vous catapulterait directement dans une série d’espionnage, où chaque euro compte et chaque mouvement est scruté.

Le dispositif de ressources mensuelles (DRM), que certains nomment déjà affectueusement « Big Mother », promet de révolutionner la manière dont les aides sont distribuées. Oui, en théorie, ça sonne bien ; en pratique, on se demande si ce ne serait pas une tentative de nous transformer tous en bons petits soldats de la consommation, alignés et dociles. Et si notre bon vieux RSA se transformait en un fil à la patte numérique, prêt à nous électrocuter au moindre faux pas ?

RSA et prime d'activité : vers des outils de surveillance ?RSA et prime d'activité : vers des outils de surveillance ?

Que disent les grandes voix ?

On ne saurait parler de surveillance sans évoquer la réponse institutionnelle. Selon le directeur général de la CNaf, ces mesures sont indispensables pour moderniser et optimiser la distribution des aides. Ça, pour une surprise… Les institutions qui prônent la surveillance pour notre bien, qui l’eût cru ? Pendant ce temps, la Quadrature du Net, tel un chevalier des temps modernes, se bat vaillamment contre l’invasion des big data dans notre intimité.

La question fondamentale demeure  : pouvons-nous réellement concilier service public efficace et respect de l’intimité  ? Les expérimentations actuelles, selon certains, ne seraient qu’un moyen sournois de normaliser la surveillance, sous couvert d’efficacité administrative. Notre ménagère de plus de 40 ans, lectrice assidue de CitoyenTV, pourrait bien se retrouver à devoir justifier chaque achat au-delà d’un paquet de macaronis, au nom de l’optimisation des aides. Ah, quelle époque formidable !

À l’horizon, une nouvelle ère de la solidarité ou une dystopie numérique ?

Aux dernières nouvelles, le dilemme entre simplification des processus administratifs et respect de la sphère privée n’a jamais été aussi prégnant. Nos amis les plus vulnérables se retrouvent dans une situation kafkaïenne  : d’un côté, la promesse d’une aide plus accessible, de l’autre, le spectre d’un contrôle omniprésent.

Que retenir de ce formidable élan vers une solidarité numérisée ? Serions-nous en train d’assister à la transformation du RSA et de la prime d’activité en sentinelles du contrôle social, ou est-ce juste le dernier épisode de notre série paranoïaque préférée ? Il est peut-être temps de se demander si notre cher gouvernement ne ferait pas mieux d’investir dans des formations en respect de la vie privée, plutôt que dans des algorithmes surveillance. Après tout, même notre ménagère sait que trop de contrôle tue le contrôle.

Souvenons-nous toujours qu’à l’ère de la technologie omniprésente, garder un œil critique et un brin de scepticisme pourrait bien être notre meilleur bouclier. Car dans ce match entre solidarité et surveillance, il vaudrait mieux ne pas finir comme un pion sur l’échiquier des données personnelles.

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