Le classement des salaires des footballeurs : les joueurs les mieux payés du monde

Le classement des salaires des footballeurs : les joueurs les mieux payés du monde

Je feuilletais une étude sur les inégalités salariales quand les chiffres du football m’ont giflée plus fort qu’une pub pour crème anti-âge. Ces montants astronomiques qui pleuvent sur une élite sportive pendant que 45% des joueurs professionnels touchent moins de 1000 dollars par mois ? Voilà qui mérite qu’on y regarde de plus près. Laissez-moi vous dévoiler ce qui se cache vraiment derrière les salaires mirobolants qui font la une des magazines sportifs.

Le Top 10 des joueurs les mieux payés en 2024, selon Forbes

Accrochez-vous à votre porte-monnaie, les chiffres que vous allez découvrir donneraient le vertige même à ma banquière pourtant habituée à mes découverts. Cristiano Ronaldo trône en tête du classement avec un revenu annuel de 262,4 millions d’euros, dont 202,6 millions de salaire chez Al-Nassr. Pendant ce temps, je négocie encore le prix de mon café au distributeur automatique.

Lionel Messi le suit avec 124,3 millions d’euros à l’Inter Miami, se distinguant comme le seul joueur du top 10 dont les revenus publicitaires dépassent son salaire. Une stratégie que j’applaudis, car au moins ses revenus ne dépendent pas uniquement d’un club qui pourrait le remplacer à la moindre entorse.

Le podium se complète avec Neymar et ses 101,3 millions d’euros à Al-Hilal. Je note que trois des cinq joueurs les mieux rémunérés évoluent en Arabie Saoudite, signe que l’axe du football-business a clairement pivoté. Karim Benzema (Al-Ittihad) et Kylian Mbappé (Real Madrid) complètent ce top 5 avec respectivement 95,8 et 82,9 millions d’euros.

Rang Joueur Club Revenu total (millions €) Dont salaire Dont publicité
1 Cristiano Ronaldo Al-Nassr 262,4 202,6 59,8
2 Lionel Messi Inter Miami 124,3 Variable Majoritaire
3 Neymar Al-Hilal 101,3 Majoritaire Variable

Ces montants me laissent songeure quand je pense que l’impact économique est parfois justifié par un retour sur investissement : chaque dollar investi dans l’image de Ronaldo rapporterait apparemment 26,74 dollars aux annonceurs. Mais franchement, qui vérifie ces calculs ? Et à quel moment a-t-on collectivement décidé qu’un talent sportif, aussi exceptionnel soit-il, mérite de gagner en un jour ce qu’une infirmière gagne en une année ?

Les salaires des footballeurs professionnels : une réalité contrastée

Pendant que nous nous extasions devant ces chiffres indécents, la réalité du football professionnel ressemble davantage à une partie de Monopoly où la plupart des joueurs s’arrêtent à la case « simple visite ». Les statistiques sont éloquentes : moins de 2% des footballeurs professionnels gagnent plus de 720 000 dollars par an. J’insiste sur ce point car il brise le mythe du footballeur nécessairement millionnaire.

Plus frappant encore, plus de 45% des joueurs touchent moins de 1000 dollars mensuels, et 41% subissent des retards de paiement. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me rappelle furieusement mes galères de pigiste en début de carrière. La précarité n’épargne pas le monde du ballon rond, contrairement à ce que les gros titres nous laissent croire.

Pour les débutants français, les barèmes suivent une progression logique mais modeste :

  • Aspirant footballeur : entre 212€ et 707€ bruts mensuels (médiane 460€)
  • Footballeur stagiaire : entre 424€ et 5 600€ bruts mensuels (médiane 3 012€)
  • Premier contrat en Ligue 1 : entre 2 800€ et 16 800€ bruts mensuels (médiane 9 800€)

Quand on compare ces montants aux 1,5 million mensuel d’Ousmane Dembélé au PSG, on mesure le gouffre qui sépare l’élite de la base. La moyenne salariale en Ligue 1 (40 000€) est déjà bien éloignée du SMIC, mais elle masque des disparités énormes entre les clubs parisiens et provinciaux. Au Havre, par exemple, la moyenne tombe à 22 000€. Un luxe pour monsieur et madame Tout-le-monde, mais une goutte d’eau dans l’océan footballistique.

Une carrière courte et de fortes disparités

Si ces salaires vous font rêver, rappelez-vous que la carrière moyenne d’un footballeur professionnel dure seulement 6 ans. Six petites années pour gagner de quoi financer potentiellement plusieurs décennies de vie post-sportive. Comme disait ma grand-mère : « Quand on a une mine d’or, on pense à l’hiver. » Malheureusement, nombreux sont les joueurs qui se retrouvent ruinés après leur carrière, n’ayant pas su gérer cette manne temporaire.

Les conditions de travail ne sont pas toujours idylliques non plus, selon la FIFPro : 29% des joueurs sont transférés contre leur gré, 16% ont subi du harcèlement et 10% ont été victimes de violence hors terrain. Ces statistiques dessinent un tableau bien moins glamour que les célébrations champagne et les voitures de luxe qui alimentent nos fils Instagram.

Du côté des entraîneurs, la hiérarchie reflète celle des clubs : Luis Enrique au PSG touche 1 million mensuel, tandis que Roberto De Zerbi à l’OM se contente de 550 000€. Des montants qui feraient pâlir d’envie n’importe quel cadre supérieur, mais qui restent en deçà des salaires des stars qu’ils dirigent. N’est-ce pas ironique que ceux qui orchestrent le jeu gagnent moins que ceux qui l’exécutent ?

En définitive, le monde des salaires footballistiques ressemble à notre société : une poignée d’ultra-privilégiés captant l’attention médiatique et les revenus stratosphériques, pendant qu’une majorité silencieuse se débat avec des réalités bien plus modestes. Comme dans mon magazine, je préfère parler des vraies vies plutôt que des exceptions qui nous font croire que le rêve est accessible à tous.

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