Je me fais souvent cette réflexion en buvant mon café du matin : Michel Drucker est tellement présent dans nos vies qu’il fait presque partie de la famille. Une figure immuable du PAF qui traverse les décennies sans prendre une ride – enfin presque. Mais comme toute relation de longue durée, on finit par se demander : que sait-on vraiment de lui ? Et particulièrement de ce sujet tabou par excellence : combien gagne cette institution vivante de la télévision française ? Désolée pour cette curiosité un brin indiscrète, mais avouez que vous vous posez aussi la question. La bonne nouvelle ? Je viens justement de dévorer son dernier livre autobiographique, et il s’y livre comme jamais.
La fortune considérable de Michel Drucker dévoilée
À 82 ans, l’animateur star de France Télévisions n’est pas seulement une légende du petit écran – c’est aussi un véritable entrepreneur qui a su bâtir un empire financier impressionnant au fil des décennies. Selon diverses estimations journalistiques (puisque l’intéressé reste désormais muet comme une carpe sur le sujet), sa fortune personnelle dépasserait aujourd’hui les 11 millions d’euros. Un montant qui donne le vertige quand on y pense, mais qui s’explique par ses multiples sources de revenus.
Son salaire mensuel pour la présentation de Vivement Dimanche tournerait autour de 40 000 euros. Une somme astronomique pour le commun des mortels, mais finalement pas si surprenante quand on connaît la longévité exceptionnelle de cette émission et la fidélité de son public. J’ai toujours pensé que ces animateurs qu’on retrouve chaque semaine dans notre salon étaient bien payés, mais ces chiffres dépassent ce que j’imaginais.
En réalité, le salaire d’animateur n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sa société de production, dont voici les principaux indicateurs :
| Indicateur | Valeur |
|---|---|
| Chiffre d’affaires annuel | 10 millions d’euros |
| Marge bénéficiaire | 7 à 11% |
| Dividendes versés (2017) | 1,4 million d’euros |
À cela s’ajoutent d’autres activités lucratives comme la gestion du studio Gabriel (un lieu qu’il loue à d’autres producteurs avec une marge de près de 19%), les droits d’auteur de ses livres vendus à plus de 750 000 exemplaires, et la facturation des archives télévisuelles que sa société détient. Chaque petite seconde d’archive peut rapporter plusieurs centaines d’euros, un business dont peu de gens connaissent l’existence mais qui peut s’avérer extrêmement rentable.
L’argent, un sujet tabou pour Michel Drucker
Le plus intéressant dans son dernier livre « Avec le temps… » publié aux éditions Albin Michel en avril 2025, c’est cette anecdote révélatrice sur son rapport à l’argent. Dans les années 70, alors jeune journaliste à RTL, Michel commet l’erreur que beaucoup d’entre nous ferions probablement : il révèle fièrement son salaire lors d’une interview pour Télé 7 Jours. La somme ? L’équivalent de 2500 euros de l’époque, ce qui correspondrait à environ 25 000 euros aujourd’hui.
Les conséquences de cette confession sont immédiates et brutales : une avalanche de lettres d’insultes de lecteurs scandalisés et, plus douloureux encore, les réprimandes de son propre père. « Tu n’as pas honte, qu’est-ce que tu as à te vanter de gagner de l’argent ? » lui lance ce dernier. Cette réaction m’a fait réfléchir – on porte tous ce poids culturel français où parler d’argent reste profondément inconvenant.
L’animateur tire de cette expérience une leçon qu’il applique scrupuleusement depuis : « Je n’ai plus jamais dit un mot sur ce que je gagnais. Plus jamais. » Une discrétion qu’il explique par pudeur et respect pour ceux « qui gagnent très peu leur vie ». J’admire cette sensibilité, même si elle contribue à maintenir ce tabou bien français autour de l’argent.
Cette attitude contraste avec celle d’autres cultures, notamment américaine, où parler de ses revenus est beaucoup plus accepté. Les quatre principales raisons de cette différence culturelle sont :
- L’héritage catholique français où l’argent est souvent associé au péché
- Une tradition d’égalitarisme républicain qui rend suspect l’enrichissement individuel
- Une méfiance historique envers les signes extérieurs de richesse
- Un système social qui valorise théoriquement d’autres accomplissements que financiers
Les achats notables qui trahissent sa richesse
Malgré sa discrétion légendaire sur ses finances, certains achats de Michel Drucker révèlent l’ampleur de sa fortune. En 2017, l’animateur s’est offert un caprice que peu peuvent s’autoriser : un avion privé. Pas n’importe lequel : un Diamond Aircraft évalué à un million d’euros. Quand j’ai lu cette information, j’ai failli recracher mon café – un million d’euros pour un avion personnel, alors que je calcule encore si je peux me permettre un week-end à Deauville !
Cet appareil de six places fait partie d’un club très select, puisque seules 11 personnes en France en posséderaient un selon le distributeur. Une acquisition qui en dit long sur le niveau de richesse atteint par l’animateur après soixante ans de carrière. Je ne porte aucun jugement – après tout, chacun fait ce qu’il veut de son argent – mais ça donne une idée concrète de ce que signifie avoir « réussi » dans le milieu télévisuel.
Cette contradiction entre sa réticence à parler d’argent et ces dépenses ostentatoires illustre parfaitement le paradoxe français : on ne parle pas de ce qu’on gagne, mais on ne se prive pas forcément de le dépenser. Michel Drucker le reconnaît lui-même avec une lucidité touchante : « Quand on commence à être célèbre dans ce métier, on gagne beaucoup d’argent, et c’est toujours trop par rapport aux gens qui ont des vies modestes. » Une phrase qui résume parfaitement cette conscience aiguë d’appartenir à une catégorie privilégiée.
Vous savez ce qui m’a le plus frappée dans ses confidences ? Cette phrase : « Réaliser que désormais ce que coûtent les choses ne pose plus question est compliqué. Là, on prend conscience qu’on est passé de l’autre côté. » Un sentiment que 99% d’entre nous ne connaîtrons jamais, mais qui semble presque peser sur ses épaules.
Global Warming Kids, LE magazine lifestyle dédié à la génération Z


