Salaire de Griezmann : combien gagne le joueur après sa baisse de salaire à l'Atlético ?

Salaire de Griezmann : combien gagne le joueur après sa baisse de salaire à l’Atlético ?

Combien gagne un champion du monde quand il choisit la loyauté plutôt que la fortune ? Je me pose cette question depuis trois jours, entre mon café et mes mails urgents. Antoine Griezmann, ce petit génie du football qui célèbre ses buts en confettis, vient de nous surprendre avec une décision qui va à contre-courant du foot business. Une baisse de salaire volontaire ? Dans le monde du ballon rond où chaque transfert fait exploser les compteurs, j’avoue que ça mérite qu’on s’y attarde. Oui, même moi qui préfère habituellement décortiquer les inégalités salariales homme-femme plutôt que les fiches de paie des footballeurs.

L’évolution du salaire de Griezmann : du jackpot barcelonais à la baisse volontaire

Parcourir la trajectoire financière de Griezmann, c’est comme lire un roman où l’argent n’est finalement pas le personnage principal. Lors de sa première période à l’Atlético Madrid, le Français touchait environ 7 millions d’euros net par saison. Puis vint l’appel du FC Barcelone en 2019, avec un contrat mirobolant de 95 millions d’euros brut garantis sur cinq ans. Une ascension financière vertigineuse qui aurait dû culminer à 21 millions d’euros pour la saison 2023-2024.

Mais l’histoire prend un tournant inattendu. Son retour à l’Atlético s’accompagne d’abord d’une rémunération de 12,5 millions d’euros annuels. Et voilà qu’en 2025, ce joueur de classe mondiale accepte une réduction drastique pour prolonger son aventure madrilène jusqu’en 2027. Je trouve ça presque révolutionnaire dans un milieu où l’on nous vend constamment que « plus » équivaut à « mieux ».

Période Club Salaire annuel
Avant 2018 Atlético Madrid (1ère période) 7 millions € net
2019-2021 FC Barcelone 17-18 millions € brut (évolutif)
2021-2025 Atlético Madrid (retour) 12,5 millions € par an
2025-2027 Atlético Madrid (prolongation) 4 millions € par an

Les chiffres sont éloquents : une baisse de plus de 8 millions d’euros annuels. Ce qui me frappe, c’est cette clause qui précise qu’il touchera ces 4 millions même s’il décide de rejoindre la MLS américaine. Une forme de reconnaissance rare dans le football actuel, où les contrats s’effritent souvent plus vite qu’un mascara sous la pluie.

Au-delà du salaire club : les revenus complémentaires d’un champion du monde

Être Antoine Griezmann, ce n’est pas seulement toucher un salaire de club. C’est aussi faire partie du cercle très fermé des footballeurs dont la notoriété dépasse largement le cadre du rectangle vert. Un statut qui permet d’accumuler des revenus considérables en dehors des pelouses. Forbes estime ses revenus annuels totaux à environ 27,6 millions d’euros, dont 4,2 millions proviennent de ses contrats publicitaires.

Son partenariat avec Puma reste sa collaboration la plus emblématique et lucrative. Après le sacre mondial de 2018, l’équipementier a revalorisé son contrat pour atteindre entre 3 et 4 millions d’euros annuels. Je me demande toujours pourquoi nous accordons tant d’importance à ces hommes qui courent après un ballon, mais force est de constater que leur influence économique est réelle.

À ces revenus s’ajoutent les primes avec l’équipe de France :

  • 400 000 euros pour la victoire en Coupe du Monde 2018
  • Moins de 150 000 euros pour l’Euro 2021 (élimination en huitième)
  • Des primes potentielles pour chaque compétition internationale

Quand je regarde ces chiffres, je ne peux m’empêcher de penser aux écarts avec d’autres professions essentielles. Un footballeur gagne en un mois ce qu’une enseignante ou une infirmière mettra des années à cumuler. C’est notre société qui fonctionne ainsi, valorisant financièrement le divertissement plutôt que le soin ou l’éducation.

L’entrepreneur derrière le footballeur : investissements et vision d’avenir

Ce qui distingue Griezmann de nombreux autres joueurs, c’est sa vision entrepreneuriale. Avec son frère Théo, il a fondé Grizi Esport, surfant sur la vague des compétitions de jeux vidéo. Un domaine qu’il connaît bien, lui qui a été l’égérie de FIFA 2016. J’admire cette capacité à anticiper sa reconversion, à ne pas se définir uniquement par ses performances sportives.

Ses investissements reflètent ses passions personnelles : une écurie de 16 chevaux de course, des placements dans Sorare (ce jeu de cartes numériques sur blockchain qui fait fureur), sans oublier sa collection de voitures estimée à près d’un million d’euros. Rien d’extraordinaire pour un sportif de son calibre, mais la diversification de ses sources de revenus témoigne d’une réflexion sur l’après-carrière.

Sa décision de rester à l’Atlético Madrid jusqu’en 2027 malgré l’intérêt de clubs américains financièrement plus attractifs révèle un choix de vie. Thomas Lemar et Vitolo ont emprunté un chemin similaire avec ce club qui semble privilégier les relations durables aux transactions purement mercantiles. Dans un monde où tout s’achète et se vend, je trouve presque rafraîchissant ce choix de stabilité et d’appartenance.

L’histoire salariale de Griezmann nous rappelle que même dans l’univers surréaliste du football professionnel, certaines valeurs peuvent encore primer sur l’appât du gain. Une leçon que j’aimerais voir s’appliquer plus largement dans nos sociétés, où l’on nous félicite trop souvent quand on s’écrase avec le sourire pour quelques euros de plus.

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