Je viens de tomber sur une pépite musicale qui va vous faire claquer des doigts et réfléchir en même temps. Hamza, ce magicien du flow belge, nous balance « KYKY2BONDY », un titre qui fait vibrer mes enceintes depuis sa sortie. Mais pourquoi cette obsession avec « le salaire de Kyky de Bondy » ? Parce que quand on parle d’argent et de succès dans le rap game, les références au foot sont inévitables. Et qui de mieux que notre prodige national pour incarner cette réussite fulgurante ? J’ai décidé de décortiquer cette connexion fascinante entre deux enfants de banlieue devenus des références dans leurs domaines respectifs.
Le salaire astronomique qui inspire les rappeurs
Quand Hamza répète en boucle « Faut le salaire de Kyky de Bondy » dans son refrain entêtant, il ne parle pas de broutilles. Ce qu’il convoite, c’est ni plus ni moins que le jackpot décroché par Kylian Mbappé, ce gamin de Bondy devenu une superstar mondiale. J’ai fait mes recherches, et les chiffres donnent le vertige : 15 millions d’euros nets annuels au Real Madrid. Une somme qui ferait pâlir n’importe quel PDG du CAC 40.
Mais attendez, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg financier. Au PSG, notre Kyky national empochait la modique somme de 72 millions d’euros bruts. Et pour couronner le tout, son transfert au Real s’est accompagné d’une prime à la signature de 143 millions d’euros. De quoi faire tourner la tête et inspirer non seulement Hamza, mais toute une génération d’artistes urbains.
Le tableau suivant résume l’évolution salariale impressionnante de Mbappé :
| Équipe | Période | Salaire annuel | Bonus |
|---|---|---|---|
| Monaco | Débuts pro | Environ 1 million € | Relativement modestes |
| PSG | 2017-2024 | 72 millions € bruts | Primes de performance |
| Real Madrid | 2024-présent | 15 millions € nets | 143 millions € à la signature |
C’est ce parcours financier qui fait rêver les artistes comme Hamza. Cette ascension fulgurante symbolise parfaitement le passage de la galère au succès planétaire. Je comprends mieux pourquoi tant de rappeurs citent Mbappé dans leurs lyrics – il est devenu l’incarnation même de la réussite pour un enfant de banlieue.
Un clip qui marie football et luxe cinématique
Ce qui m’a scotchée dans « KYKY2BONDY », c’est la direction artistique du clip. Hamza n’a pas lésiné sur les moyens pour créer un univers visuel qui reflète ses ambitions. Je retrouve cette esthétique nocturne si particulière, avec des corps luisants sous des lumières ambrées qui rappellent les plus grands clips US. Le contraste entre un terrain de foot défoncé et l’opulence d’une salle des fêtes m’a particulièrement marquée.
Cette dualité visuelle n’est pas anodine. Elle raconte en images le parcours de ces deux enfants de banlieue : Hamza, prince du rap belge, et Mbappé, prodige du foot français. Deux trajectoires parallèles qui partent des terrains vagues pour atteindre les sommets. La pénombre parsemée d’éclats dorés traduit parfaitement cette ascension, de l’ombre à la lumière, de la précarité au luxe ostentatoire que tous deux affichent aujourd’hui.
Les éléments visuels qui m’ont le plus frappée dans ce clip sont :
- L’atmosphère nocturne qui évoque les nuits d’entraînement de Mbappé à Bondy
- Les séquences au ralenti qui magnifient chaque mouvement, comme sur un terrain
- L’outro aux teintes « chopped and screwed » qui apporte une signature distinctive
- Les jeux de lumière entre obscurité et éclats dorés, métaphore d’une ascension sociale
Ce « missile trap luxuriant, brutal et esthétique » comme certains critiques l’ont décrit, révèle toute la maîtrise d’Hamza en matière de direction artistique. On est loin du clip amateur; on est dans une production léchée qui flirte avec le cinéma.
Le génie marketing derrière KYKY2BONDY
J’avoue avoir été bluffée par le coup marketing d’Hamza. Choisir comme visage de la pochette du single Léa Tsatsas, cette jeune femme qui avait « ébloui » Mbappé lors de son passage à Cannes en mai 2024, c’est du génie pur. Cette hôtesse d’une plage privée de la Croisette, également mannequin, avait vu sa notoriété exploser après cette rencontre médiatisée avec la star du foot.
En l’intégrant à son univers musical, Hamza crée un pont supplémentaire avec l’univers de Mbappé. Il capitalise sur un moment de pop culture encore frais dans les mémoires et s’assure une couverture médiatique démultipliée. Ce n’est pas juste un titre qui sort, c’est une narration complète qui se déploie, mêlant sport, musique, célébrité et glamour.
La stratégie de sortie simultanée du clip et du morceau montre également une compréhension fine des mécanismes viraux. Tout est pensé pour maximiser l’impact : les références explicites à Mbappé, l’esthétique luxueuse et cette connexion astucieuse entre deux univers de fans qui ne se croisent pas toujours.
Je me demande si Kyky lui-même a écouté ce morceau qui le cite si explicitement. A-t-il apprécié cette référence à son salaire mirobolant ? Dans tous les cas, ce titre s’inscrit dans une longue tradition de références sportives dans le rap, mais avec une exécution particulièrement fine qui place Hamza dans une catégorie à part dans le paysage musical francophone.
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